Lieux de béton remarquables à La Grande Motte
Afin de valoriser et de faire connaître son patrimoine du XXe siècle, La Grande Motte propose à ses visiteurs de découvrir l’histoire et les caractéristiques de 10 de ces lieux remarquables : bâtiments ; passerelles ; quartiers ; places… au travers de leur smartphone. Quels sont ces 10 lieux ?
D’Ouest en Est :
La Passerelle des Lampadophores
La ville de La Grande Motte est équipée de 6 passerelles à la personnalité bien distinctes. Celle des Lampadophores constitue la porte ouest de la ville. Elle accueil les visiteurs en provenance de Carnon et de la plage du Grand Travers. Ouvrage d’art finement travaillé elle est parée de veilleurs. Les sculptures réalisées par Michèle Goalard n’ont rien de guerrière. Au contraire, 12 figures masculines et féminines portent… la lumière ! Comme pour vous souhaiter la bienvenue dans cette cité construite pour célébrer l’astre du jour ! Les 6 passerelles de La Grande Motte font toutes partie de la « stratégie » circulatoire élaborée par Jean Balladur : piétons et cyclistes ne croiseront que très rarement le moteur vrombissant d’une automobile.
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Place des Anciens d’Indochine (ex-place de l’homme) et place du Cosmos
Les places sont une respiration nécessaire à toute ville. La place des Anciens d’Indochine et celle du Cosmos sont les deux places majeures du quartier du Couchant. Toutes deux sont dues au talent de Michèle Goalard. Sur la première, elle trace au sol deux figures humanoïdes, l’une noire, l’autre blanche. Elle installe deux sculptures/fontaines/douches qui incarnent parfaitement toute la philosophie de la sculpture à La Grande Motte : elle ne doit pas être élitiste, mais à la portée de tous, l’œuvre d’art aura une valeur d’usage ou ne sera pas ! Ces sculptures/douches servaient donc aux vacanciers en route pour les campings. Quel plaisir après la plage de pouvoir se rincer avant de regagner sa caravane !
La Place du Cosmos est plus ésotérique et propose une réinterprétation de l’univers selon l’artiste Michèle Goalard. La « boule rouge » comme les grand mottois l’appelle n’est autre que la terre. De son sommet on peut voir le soleil et ses rayons ardents et, sous la couronne stellaire des pins parasols, un bassin dédié à la lune…
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Le Parador, le Couchant
Qui n’a pas déambulé dans le quartier du Couchant ne peut dire qu’il connait La Grande Motte. C’est ici que Jean Balladur a souhaité implanter un quartier « féminin » dont les bâtiments seront tout en rondeur et suavité. Il impose dans les gabarits des bâtiments 2 formes principales : les bonnets d’Evêques, hauts et incurvés ou les conques de Vénus, ondulations de béton abritant dans leurs bras accueillant piscines ou jardins luxuriants.
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La Grande Pyramide
L’emblème de La Grande Motte est un bâtiment bien plus complexe qu’il n’y paraît. Sa forme tout d’abord, entre pyramide tronquée et bonnet d’évêque, à tournée en Y vers le Levant (le quartier du Centre Ville) et le Couchant. La Grande Pyramide est tout cela à la fois et plus encore. Dessinée par Jean Balladur en 1974 comme un trait d’union entre les deux quartiers principaux de la cité, elle fait également référence au paysage héraultais et s’apparente, dans sa forme inversée au Pic Saint Loup, montagne bien connu des montpelliérains.
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La Passerelle Saint Jean
C’est elle qui permet aux résidents du quartier de Haute Plage d’accéder au Centre Ville en enjambant la route départementale. La Passerelle Saint Jean est un hommage au soleil. Jean Balladur a souhaité la régler sur « l’horloge du ciel »… Comment cela ? Chaque année à la même heure, le 21 juin, jour du solstice d’été, l’oculus percé entre les deux piliers de la passerelle, dessine au sol un rond parfait : la passerelle est alors à l’heure du ciel !
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Place du 1er octobre 1974 (place des 3 pouvoirs)
Tout comme la capitale du Brésil, Brasilia, dessinée par Oscar Niemeyer, Jean Balladur a voulu donner à La Grande Motte sa place des 3 pouvoirs. Elle accueille en effet : le pouvoir spirituel, l’église Saint-Augustin ; le pouvoir temporel, la mairie et le pouvoir du peuple avec le Centre Culturel (Théâtre de Verdure). En son centre une belle place est ornée d’une fontaine dessinée par Jean Balladur lui-même.
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Le Point Zéro
Bâtiment symbolique d’une Grande Motte naissante, le Point Zéro vit le jour en 1967, avant même que les premiers habitants n’arrivent à La Grande Motte. Il constituait alors un point névralgique important pour la ville. Tout à la fois lieu de vie sociale (on y trouvait café et restaurant), économique (boutiques) et institutionnelle (gendarmerie, école, bureau de Poste). Le bâtiment, dessiné par Jean Balladur, est un geste architectural fort, composé de paraboles et ellipses évoquant un immense poisson posé sur le sable de la plage.
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Ecoutez également le contenu audio pour les lieux suivants : la capitainerie/le port ; le quai d’honneur/le Commodore ; le quartier du Ponant.