Le contexte historique
La mise en place de la mission Racine et la construction de La Grande Motte prennent place dans une période faste de l’économie mondiale : les 30 glorieuses.
Les Trente Glorieuses sont la période de forte croissance économique qu’a connue entre 1945 et 1973 la grande majorité des pays développés, membres pour la plupart de l’OCDE.
L’expression a été créée par Jean Fourastié en 1979 en rappel des Trois Glorieuses, journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830 qui avaient fait chuter Charles X.
Les Trente Glorieuses furent une révolution, certes plus silencieuse, mais porteuse en réalité de changements économiques et sociaux majeurs, qui ont marqué le passage de l’Europe, quarante années après les États-Unis, à la société de consommation.
Après un début difficile, les vingt-huit ans qui séparent la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, du choc pétrolier de 1973 se caractérisent par :
– la reconstruction économique de pays largement dévastés par la guerre ;
– le retour vers une situation de plein emploi dans la grande majorité des pays ;
– une croissance forte de la production industrielle (un accroissement annuel moyen de la production d’environ 5 %) ;
– une expansion démographique importante (le baby boom) dans certains pays européens et nord-américains – particulièrement en France, en Allemagne de l’Ouest, aux États-Unis et au Canada.
La forte croissance est facilitée par :
– un accès encore aisé aux énergies en général et aux énergies fossiles en particulier ;
– un rattrapage technologique (par rapport aux États-Unis) dans les pays dont le capital humain (niveau d’éducation et d’expérience des travailleurs) était important.
Source : encyclopédie en ligne Wikipedia
En France
De 1946 à 1950, la France paralysée par une économie et des infrastructures obsolètes, ne connait pas de réelle croissance et les conditions de vie sont très difficiles, en raison du coût élevé de la vie.
La France développe durant la période un réseau autoroutier qui imite le réseau allemand d’Autobahnen développé avant-guerre, mais s’accompagne de l’abandon de plus de 7 000 km de voies ferrées, des tramways urbains et de nombreuses lignes de cars interurbains : c’est la politique dite du tout-routier.
Son plan quinquennal, pensé dès 1946 mais dont l’application a été différée à 1948 (pour coïncider avec l’aide américaine du plan Marshall), a pour objectif d’atteindre à l’horizon 1950 le niveau de production de 1929 (la meilleure année d’avant-guerre) et de le dépasser de 25 % en 1952.
Lorsqu’arrive l’heure du bilan en 1952, on note un indéniable succès dans la réalisation des objectifs du plan puisque dans tous les domaines, les taux de réalisation sont proches voire au-delà de 100%.
La croissance est également soutenue par la diffusion de nouvelles technologies, comme le transistor ou les matières plastiques, consécutive à l’augmentation de l’extraction du pétrole et à la hausse du pouvoir d’achat, jusqu’en 1973. C’est un boom économique :
– développement de l’industrie (la plupart des villes ont leur zone industrielle),
– développement massif du machinisme,
– développement des secteurs du bâtiment et des travaux publics, nécessaires à la reconstruction du pays, et à la modernisation de ses infrastructures,
– développement massif des exportations,
– économie de plein emploi (on manque même de main-d’œuvre),
– augmentation du niveau de vie,
– augmentation des salaires,
– inflation assez peu maîtrisée,
– dévaluations successives,
En conséquence, produire en masse, acheter, consommer et même gaspiller (eau, accumulation de déchets, matières non recyclées notamment au niveau des emballages) deviennent des habitudes pour les citoyens des pays de l’OCDE. On entre donc dans une société de consommation.
Les citoyens des pays de l’OCDE sont de plus en plus nombreux à devenir propriétaires de leur logement, et à partir de 1985 de plus en plus de foyers possèdent plusieurs automobiles.
Les loisirs et le tourisme se développent.
Source : encyclopédie en ligne Wikipédia